Assoupi, perdu dans le royaume des songes,
L’elfe repense aux jours qui viennent de s’écouler.
Une image, cependant, ne cesse de le hanter :
Un papillon, symbole de ce mal qui le ronge.
Libre, voletant joyeusement de fleur en fleur,
Il atterri un jour sur la plus belle de toutes.
Séduit, subjugué, il lui fait don de son cœur.
Aimant, aimé en retour, rien il ne redoute.
Mais les fleurs les plus belles, bien des regards attirent,
et bien d’autres papillons après elles soupirent.
Insectes volants aux couleurs éblouissantes,
Illuminant les cieux de leurs ailes éclatantes.
Abandonné pour un autre, papillon s’envole.
Perdu, rejeté, il manque de tomber au sol.
Ses couleurs se ternissent, et papillon de nuit,
Il devient de ténèbres, au cœur détruit.
Les jours s’écoulent, et papillon arpente le monde.
Volant d’une fleur à l’autre, sans jamais se poser,
craignant de rouvrir cette blessure si profonde,
cherchant chez elles les lambeaux de son cœur brisé.
L’elfe s’agite dans son sommeil. Regrets. Douleur.
La vision s’estompe, faisant place a un visage :
Celui, aimant, de celle qui le prend pour un sage.
Gardhran sourit, au mot presque oublié : bonheur.
( note a moi meme: ne plus jamais se lancer des defis stupides comme: "Tiens, si je faisais des alexandrins" )