La fin d'un rêve.

Une jeune humaine avec un tabard blanc et une croix rouge entre dans la taverne, elle avance d’un pas timide jusqu’au comptoir et demande d’une petite voix.
“- S’il vous plaît Maître Bruuk savez vous où puis-je trouver Dame Celes ? “
“-Relèves la tête Petite que je vois un peu ta frimousse !”
Fany lui montre son visage. Un bref instant la bonne humeur de Bruuk s’envole devant les yeux rougis et terriblement tristes de cette humaine. Il se retourne, saisit le livre bleu veiné d’argent et le tend à Fany.
“-Non-Maître Bruuk je n’ai pas envie de lire… Je veux voir Celes. “Dit-elle d’une voix suppliante.
Bruuk prend un air désolé.
“-Je ne peux pas plus t’aider ma jolie, tu peux écrire dans ce livre, il appartient aux Lunargents, l’un d’eux finira bien par lui dire que tu la cherches.”
Bruuk avec un large sourire montre à Fany une table isolée.
“-Vas là bas, je t’amène ce livre avec un petit remontant.”

Pendant que Fany va s’installer, Bruuk passe sous son comptoir et sort un verre de cristal ainsi qu’une bouteille avec un liquide à la couleur ambré.

“-Voilà petite de quoi écrire et de quoi apaiser ta peine. “
Bruuk regarde dans la salle.
“-Ah ! Ces bardes et ces Lunargents jamais là quand on a besoin d’eux.”

Après avoir longuement hésité Fany prend le verre entre ses doigts et le porte à ses lèvres. Le liquide a la douceur du lait et le goût du miel. Un bien être et une chaleur se diffuse et l’envahit. Elle repose délicatement le verre et elle ouvre le livre à une page blanche.


Celes

Pourquoi ? Pourquoi avoir voulu abandonner? Pourquoi penser que votre vie est un fardeau fait uniquement de souffrance que vous seule pouvez porter ? Pourquoi ne le partagez-vous pas avec tous ceux qui vous aiment ? Pourquoi n’avez vous pas pris ma main tendue ? Pourquoi n’êtes vous pas venue vous blottir dans mes bras ? Pourquoi avoir emprunté le chemin des Abîmes ? Pourquoi ne me laissez-vous pas vous aimer ? …

A croire que vous n’êtes plus un Être de Lumière, en vous laissant envahir par les ombres bien au-delà de ce que tout vous pouvez endurer. A croire que vous ne croyez plus en l’amour alors que vous êtes justement née de ce sentiment.. A croire que vous n’avez jamais cru aux bonheurs des êtres puisque vous refusez le vôtre. A croire que finalement vous n’avez jamais cru en mon amour et en celui des êtres, puisque le fait de vous aimer est un fardeau supplémentaire.

Pourtant, jamais je n’ai exigé le moindre geste, le moindre sourire, le moindre sentiment de toi, seulement ta présence à mes cotés. Est-ce que le fait de vouloir ton bonheur est trop dur à accepter ? Je suis désolée de t’infliger cette souffrance et de la rajouter encore à ton mal être. J’en viens à douter de ce que je suis, de ce que les êtres sont. Parce que je n’ai pas voulu t’abandonner, je me demande, si maintenant tes souffrances ne vont pas t’emmener encore plus loin dans les ombres. Cela je ne pourrai pas le supporter. Pardonnes moi d’avoir voulu t’offrir mon âme pour combattre tes propres démons. Pardonnes moi de rêver de te voir vivre. Pardonnes moi tout simplement…

Quand je regarde autour de nous, je me dis que tout n’est peut être pas perdu. Les êtres continuent à rêver et à aimer malgré les ombres de leur cœur et de notre monde. Tu as été une Lumière pour nous tous, ne la laisse pas s’éteindre au fond de nos cœurs. Chacun de mes sens pourra t’oublier, mais mon cœur ne cessera jamais de t’aimer. Si pour alléger ta souffrance je dois te faire disparaître de ma vie et de mes rêves, alors je ferai en sorte qu’il en soit ainsi. S’il te plaît retournes dans les bras de ton épouse et de ta fille Terra ce sont elles qui détiennent le véritable sens de ta vie.

Une enfant de Lumière à un être de Lumière.


Fany ferme doucement le livre enfermant sa tristesse et ses doutes à l’intérieur. De fines larmes se mettent à couler le long de ses joues.

Bruuk ne voulant plus voir ses yeux porte son regard sur la croix rouge, débarrasse le livre et lui remplit son verre.

“-J’ai envoyé chercher un conteur pour égayer ma taverne, reste là, il ne va pas tarder.”

Ah bah ça ! Ainsi maître Bruuk avait-il repéré que des amis du barde fréquentaient souvent la taverne et savaient se retrouver à des horaires déterminés. On sous-estime toujours l'esprit observateur des gens de tavernes, et particulièrement des taverniers eux-mêmes. Grunswich lui avait pourtant dit comme ce milieu était riche de surprises et méritait une étude à part entière. Mahel le roublard, interpellé par Bruuk, fit appel à l'Loup (ainsi qu'il l'appelait) et lui expliqua en quelques mots la teneur de l'intervention pour laquelle ses services étaient requis, non sans préciser que ça serait une excellente occasion de se retrouver eux-mêmes avec Zach, Sou' et les autres devant une bonne chopine, ou un grog maison puisque le barde les préférer au canonique breuvage.

Et bien... puisque personne n'était d'humeur à traquer le crocolisque pour l'aider à récolter des peaux, le barde ferait donc son office chez le plus fameux des brasseurs d'IronForge.

La surprise qui attendait le barde officiel des LunArgents n'était pas des moindres ! C'est d'un pas serein pourtant qu'il se dirigea vers Bruuk pour s'enquérir de la nature d'une telle urgence. Mais la vision de sa Nilianée, prostrée sur son verre à une table, solitaire dans ce lieu si inattendu correspondit pour lui à un choc entre deux mondes. Abasourdi, son regard revint un instant sur Bruuk. Celui-ci lui adressa un signe de tête engageant qui désignait la jeune femme.

Ma pauvre Fany, ma douce Nilianée, je suis là pour toi. Toi qui est si chère à mon coeur, écoute le bonheur que tu as su m'inspirer, et qu'il te nourrisse en retour à l'heure où ton coeur est alangui.

Le barde ne sortit pas son instrument. Il désirait l'intimité des mots adressés à la seule qui avait besoin de les entendre, d'en bénéficier. Elle saurait en saisir toute la puissante énergie d'amour qui sous-tendait chaque ver. Il lui rendait un tout petit peu de ce qu'elle lui avait si généreusement offert, ce qu'elle avait, avec une telle bonté, accepté de recevoir de lui : les marques de son affection la plus douce et la plus tendre à un moment de sa vie où son coeur débordait, sans s'en effrayer et sans les fuir. Elle avait été l'âme-soeur dont chacun rêve de bénéficier quand il est dans la peine, et il se devait d'être ça pour elle. De toutes façons, il n'était même pas utile qu'il se fût agit d'un devoir.


Douce et tendre près de moi, sans jamais te lasser
Tu calmes mes douleurs, sèches mes larmes et m'apaises.
Je voudrais tant te rendre ces attentions marquées
Etre celui qui soigne et dissipe tes malaises.

Je me sens presque indigne d'une si pure amitié,
D'une si belle retenue, avec force pudeur
Tu me fais entrevoir les penchants de ton coeur
Mais comment pourrais-je faire pour ne pas te blesser ?

Je ne suis qu'un trouvère, un vulgaire chansonnier,
Qui n'a de cesse, chaque heure, de vouloir t'enlacer,
Te couvrir de fleurs aux pétales d'argent,
Mais comment puis-je savoir quelle est celle que j'attends ?

Ca serait te faire mal et une grande injustice
Que de te laisser croire que tu ne m'émeus pas.
Je m'enfuierais plutôt que te mettre au supplice
Ma mie, je t'en conjure, prend patience envers moi.

Je voudrais m'exprimer bien au delà des mots,
Te prouver ma valeur en actes élégants
Me mettre à la hauteur de tes souhaits les plus hauts
Etre le tendre prince de tes rêves d'enfant.

Sérénité reprise, c'est vers toi que je viens
Et je profite mieux des clairs petits matins
Où la rosée légère vient perler tes cheveux
Tandis que tu sommeilles, vivant des rêves bleus.

La lumière des étoiles, avivée par la lune,
a mis tant de nuances dans ta chevelure brune
Que mes yeux brillent encore, ainsi émerveillés,
De cette danse volupteuse qui devant moi s'est jouée.

Je suis ankylosé, mais pour tout l'or du monde
Je n'oserai interrompre la magie de l'instant.
J'observe ton visage et tes yeux si charmants
Fermés sur de doux rêves que la lumière inonde.

Et je voudrais en être, je le voudrais si fort !
Que ne puis-je me projeter au delà de ce seuil
Qui définit l'entrée de la petite mort
Et ouvre sur des mondes où tu ne serais plus seule.

Puissent ces vers, ma soeur, te rendre un peu de bonheur, toi qui en donne tant, toi qui t'épuise à servir les autres. Prends ce que je te donne, et si tu as encore soif, je me ferai fontaine pour t'abreuver. Ne suis-je pas ton Niliané ?

Bruuk c’était habitué à ne plus laver ses chopes d’étains ce qui lui permettait d’avoir plus de temps pour râler auprès des mauvais clients. Aujourd’hui il peste contre Thoraïm qui a finalement décidé de sortir de sa retraite…

Son regard est attiré par une jeune humaine passant le seuil de la porte de sa taverne. Il bougonne dans sa barbe « ah ! Non pas elle ! » Aussitôt il se remet à la tache espérant ne pas croiser les yeux de cette femme habillée de blanc portant une croix rouge au centre de son tabard… Il pose son chiffon quand il la sent proche de lui…Il lève un sourcil…Puis grimace légèrement à la vision des yeux bleus clairs et doux laissant paraître une profonde tristesse. L’humaine reste là, tête basse face à lui.

- « Bonjour Fany »
- « Bonjour Maître bruuk »

Un long silence.

- « Veux-tu boire quelque chose ? »

Fany hausse doucement les épaules
-« Qui y a t’il petite, pourquoi cette tristesse emplit elle encore tes si jolis yeux ? Un gredin qui c’est joué de toi ? » Fany secoue doucement la tête.
-« Tu ne vas pas rester là pleurnicher, tu vas faire fuir mes bons clients. »
-« Je…je suis un symbole pour mon ordre…Je ne le voulais pas. »
-« Hein ? Pouh ! Ca m’a l’air trop compliqué. »

Bruuk se baisse sous son comptoir pour en sortir deux verres de cristal et les remplis d’un liquide ambré. Il pousse un verre en direction de Fany et boit le sien d’un trait.

Fany contemple quelque chose derrière le maître Nain. Bruuk ce retourne pour voir le livre bleu à l’arbre argenté que semble regarder Fany.

- « Fany ! Tu n’es pas une Lunargent ! Même si beaucoup d’entre eux te connaissent et t’apprécient. Je ne peux plus te le prêter. »
- « Je sais maître Bruuk. Répond Fany d’une voix déçue. »

Le grattement de la plume sur le parchemin préparé trop hatîvement était le seul bruit qui parvienne encore à sa conscience. Sa main fébrile entraînait la plume dans une danse frénétique rythmée par les allers-retours à l'encrier enchassé dans l'écritoire.

Citation :

A ma douce Fany,

Ma Nilianée, je connais ta douleur.

Elle fut la mienne quand, arès avoir co-fondé l'ordre des Illuminati Umbrae, il fallut renoncer non pas par manque de participants mais plutôt suite à des recrutements peu avisés. J'y avais ma part de responsabilité faute d'un investissement suffisant, faute d'envie peut-être, de disponibilité sûrement, ce qui se ressent encore aujourd'hui, regarde : Je suis toujours aspirant et sans vraiment l'ambition de faire mieux, et je ne postule évidemment pas à la place de Conseiller au sein de la Main d'Argent.

Je suis barde, ma Nilianée, et les bardes sont de grands solitaires qui parcourent les routes en diffusant leur message. Ce sont rarement des meneurs et des hommes ou femmes de premier plan.

Il y a de la place pour tous dans notre famille douce Fany. Tu es déjà ma Nilianée, gardienne de mon âme, et je suis bien certain qu'il y a une place ici pour toi si ton envie se précise. Ici au moins tu ne seras pas enfermée dans une prison dorée, tu ne seras pas l'objet de pressions indûes car nous sommes d'abord et avant tout une famille et nous ne prétendons pas retenir qui que ce soit contre son avis profond.

Sèches tes larmes ma Nilianée, poses toi doucement sur le socle de notre alliance et sois forte de tes qualités que personne, pas même ceux qui te plongent dans le désarroi, ne songerait à dénier.

Souris, petite Lumière des Hommes. Ton devoir est de faire briller ton coeur et résonner celui de tes amis au diapason de l'amour si pur que tu leur portes. Puissent-ils le mériter, "te" mériter, et prendre conscience de son exceptionnelle qualité.

Ton Nilianée aimant,
Celui qui se sent impuissant devant tes larmes,
Celui qui voudrait être roi pour imposer le bonheur,
CrileLoup

Cette rédaction, pourtant courte et toute d'une traite, l'avait vidé de son énergie. Il n'eut pas à coeur de se relire. S'il n'était pas compris... tant pis. Mais il ne l'envisageait pas sérieusement car elle était la moitié de son âme et ne saurait donc totalement se méprendre. Il agita doucement la feuille avant de la plier à la façon des Menestrels.

- "Maître Bruuk, la petite humaine au regard doux de la Red Cross, pourriez-vous lui remettre ceci quand elle descendra ? Elle est en terrasse avec des amies."
- ".... tu crois que je n'ai que ça à faire l'ami poète ?" grommella le tavernier en s'escrimant sous le plancher éventré de son comptoir contre une vanne récalcitrante d'arrivée de bière pression.

Levant les yeux vers le barde il croisa un instant son air mélancolique relativement inhabituel. Il n'est pas fou ce tavernier : derrière ses airs bourrus, il s'y connait en Hommes et en Elfes presque autant qu'en Nains.

- "Pose ça là, c'est bon !" grogna-t-il une dernière fois avant de replonger les mains dans le fouillis de tuyaux de cuivre.

La jeune femme descend enfin de la terrasse, elle tient serré contre elle un habit blanc. Les yeux embués par les larmes, elle manque de trébucher sur les dernières marches. Elle se rattrape de justesse à la rambarde et laisse échapper l’objet auquel elle se raccrochait. L’habit froissé à présent sur le sol se révèle être un tabard blanc avec une croix rouge en son centre identique à celui qu’elle porte.

Les mains le long du corps, un flot de larmes dévalant ses joues, des paroles assaillants son esprit.

- Vous êtes des symboles de la Red Cross si vous partez l’ordre n’a plus lieu d’être.

- Je ne fais déjà plus partie de la Red Cross.

- Il faut obliger nos membres à nous suivre dans nos conquêtes.

- Il faut garder espoir je vous promets que cela va changer.

- La création d’un nouvel ordre va arriver plus vite que prévu.

- Si vous nous quittez, l’ordre sera dissous.

- L’intendant a reçu des instructions en cas de nouveaux départs.

- Je quitte la Red Cross…

- L’ordre sera dissous…

- Je te connais… Tu n’auras pas à en porter le fardeau.

- Fany, je quitte la Red Cross…

- La Red cross a perdu son âme…

- Je quitte la Red cross…

- La Red Cross est morte…

- Remets mon tabard à Aldrya, je préfère…

- Je pars…

Fany se prend la tête entre les mains, tombe à genoux et s’écrie d’une voix étouffée par les sanglots.

- Assez!

Les derniers clients posent des yeux curieux sur la jeune humaine qui étreint un tabard sali.

L'elfe regarde la jeune humaine aux yeux rougit.

Le veille cette conversation qu'il n'aurait jamais pensé entendre l'avait laissé sans voix. Passé prendre un verre chez Bruuk, il avait ete d'abord heureux d'apercevoir Fany, a l'etage, puis triste, et effondré, quand il avait vu les chagrin qui marquait son visage, et entendu les paroles qui s'echappaient de la bouche de ces personnes qu'il ne voyait pas.

Perdu, il avait entendu ces gens parler si durement.
Toute chose vit, et meurt, mais parfois on se plait a imaginer qu'elle durera toujours, plus encore quand on l'aime a ce point.

Le jeune druide s'agenouille pres de l'humaine en larmes.
La gorge nouée, il cherche ses mots, mais n'arrive pas a trouver les paroles qu'il faudrait, celles qui apaisent l'ame et le coeur, celles dont elle a besoin en ce moment.

Doucement, il prend les mains de la pretresse, puis l'aide a se relever, l'installant a une table.

Une odeur sucrée, envoutante, s'eleve, et Bruuk apparait, un bol fumant entre les mains.

- Tiens gamine, ça va t'requinquer, dit il en posant le chocolat sur la table.

L'ambience de la taverne, pourtant si joyeuse à son quotidien, avait perdu tout sa chaleur en cette triste soirée. Tous et toutes avaient le coeur qui se resserraiy aux sanglots de la jeune humaine, déversant tout son chagrin affalée sur sa table. Peu à peu, les habitués et autres clients de passages vidèrent leurs rafrachissements plus précipitament qu'à leur habitude, et quitèrent les lieux, afin d'échapper aux sanglots meurtriers que leur infligeait, sans le vouloir, la Fany...

Maître Bruuk d'un oeil mauvais, observait la jeune demoiselle lui faire une de ses " énièmes " scènes dans sa taverne.. . S'en était assez ! Bien que sa conscience lui dictait de ne point en arriver à se geste qu'il regretterait, son âme de nain voyait une fois de plus un tas de piècettes lui filer sous le nez.. . Il releva alors la planchette du comptoir, et se dirigea à la table ou se morfondait Fany..

Bruuk : D... dame . *Soupire*
Fany releva à peine la tête, pour se replier encore plus sur elle même..
Bruuk : Cette fois vous... dame.. vous..
Les manches de la toge de Fany marquaient à présent, son chagrin, trempée comme étant passé sous une pluie battante..
Bruuk : Je... vais faire réchauffer votre chocolat.. il doit être froid.

Le nain repartit derrière son comptoir, ne pouvant lui même supporter de voir la demoiselle dans un tel état.. . Si il lui aurait demandé de partir.. jamais il ne se le serait pardonné..

Alors que les dernières personnes présentes chuchottaient entre elles, aant peur de fauter dans ce douloureux requiem, un vif courrant d'air entra dans la taverne, passant par les fenêtres et portes pour s'emboutir dans l'escalier.

Bruuk gromella dans sa barbe : Bordel de.., des courrants d'air à Iron Forge, et qui plus est dans ma taverne.. j'aurais tout vu..

Il venait de se lever de son tabouret pour aller fermer la porte, qu'une personne entrant dans la taverne le fit pour lui. Elle fit quelques pas en avant, passant le seuil de la porte, et chercha quelque choses du regard. Alors qu'elle avancait vers le comptoir, le reste des clients se figèrent de stupéfaction, certains crachèrent leurs bières d'étonnement, d'autres donnaient de vifs coups dans le dos leurs camarades, s'étranglants.

La personne était à présent au comptoir, sous le regard, à la fois stupéfait et géné du nain. En effet, la dame se présentant à lui était nue comme un ver. Ses cheveux blonds lui retombaient doucement sur les épaules au rythme du doux vent, tant dis que ses ailes dorées fouettaient doucement l'air..

Celes : Puis je.. ? *Tout en ouvrant le livre des Lunargent*
Bruuk détournant le regard : B..b bien..s .. sur dame.. C..

Avant qu'il ne pu pronnoncer un seul mot, la paladine posa son index sur les lèvres du nain, lui répliquant par un simple sourire. Bruuk se tu. Il regarda alors un cours instant Fany, qui était toujours plongé dans son chagrin, et il faisait tilt ! Alors qu'il se retournait vers Celes, il constata que celle-ci était en train de lire les derniers messages du clan qu'ele aimait tant. terminant sa lecture, elle retira la plume du livre, et le reposa délicatement sur le comptoir.

Elle reprit le chocolat des mains de Bruuk en lui souriant, et lui fit une bise sur le front, ce qui le laissa presque béat. Se retournant vers la jeune pretresse, elle se mit à pleurer tout en avançant vers elle, larmes de lumière.., sous le regard à la fois pervers, à la fois transit des témoins de cette scène. Elle déposa doucement le bol sur la table, laissant ses larmes tomber à son tour sur la table..

Fany en sanglot : Br..uuk.. je.. suis déso...
Doucement la paladine veint poser la main sur la sienne.
Fany releva la tête et fut prise d'un hoquet : C.. cel...

Elle chercha doucement le bout des doigts de Fany pour venir entrelacer sa main et celle de la pretresse, déposant la plume d'or entre leurs mains. Lentement elle la releva de sa chaisse et veint lui glisser à l'oreille..

Celes : Même à milles lieux d'ici, je serai toujours la pour vous dame.. . Aujourd'hui mon coeur se meurtrit de vous entendre pleurer ainsi.. . Mon âme ne peut supporter d'écouter cet hymne à la douleur.., elle se perd dans les méandres de votre tourment.. . Je vous en prie dame.., cessez dont de pleurer toutes les larmes de votre corps.., gardez les donc pour vos futurs moments de joie...