Isnarel dort dans un des lits confortables de la baie du butin
Dans ses rêves d’étranges scènes se succédent:
Une grande forêt, une plaine verdoyante et un arbre immense au sein duquel les elfes vivent en communion avec la nature
Le soleil éclaire l’arbre géant, rires d’enfants, conversations passionnées d’adultes, un temps de paix et de calme dans le mont Hyjal.
Une gerbe vermeille l’éclabousse, des hurlements puis une course effrénée, une chute et la douce quiétude du monde des rêves.
Un temps figé, là, derrière le voile du monde physique est un autre lieu ou se côtoie faiblesse, force, pleurs, rires, mort et vie.
Des dragons, d’autres elfes, des sages et des imprudents, tous visitent ce monde, certains ‘y perdent d’autre y trouve l’illumination.
Elle regarde avec les yeux innocents des enfants
Combien de temps s’écoule ?
Quelques heures, quelques jours ou quelques siècles ?
Elle regarde, elle écoute et elle apprend.
Puis IL vient à elle, le serpent rêve l’emprisonne et la tire dans le monde réel.
La caverne est sombre, elle voie la scène par d’autres yeux, l’image est déformée et elle sent les corps et la chaleur qui en émane.
Elle rampe le long des corps des bébés, les bouches de femelles attachées plus loin émettent des vibrations qui la font frissonner, elles ont peur.
Le Troll la regarde étrangement comme si il savait que le corps du serpent habite deux esprits, d’un geste il la chasse à la limite du rêve.
La tête du bébé elfe se tourne vers les autres enfants allongés sur la table en bois gravée de symboles étranges.
Dehors le vent c’est levé.
Le troll prononce quelques mots, le serpent mord l’un des enfants qui pousse un glapissement avant d’expirer foudroyer par le venin.
Les femmes enchaînées aux poteaux hurlent devant le spectacle, l’une d’elle crie plus fort que les autre, la vie qu’elle a mise au monde vient de s’éteindre.
Le troll passe près d’elle et, d’un geste vif, lui tranche la gorge. Sont sang sera récupère dans une coupe qu’il verse dans les symboles de la table.
Le vent souffle de plus en plus fort, les enfants meurent en rythme.
L’étrange cœur de voix féminine se réduit au fur et à mesure que le sang s’écoule dans les glyphes.
Le serpent mort la chair de la petite elfe, le poison enflamme son sang, tout son corps la brûle de l’intérieur elle n’arrive même pas à hurle tant la douleurs est forte.
Le troll la regarde satisfait qu’elle survive.
Il se tourne vers l’elfe qui est muette de terreur et s’incline devant elle avant de lui trancher la carotide.
Puis il attrape le serpent taché de sang et le fait craché du venin dans la coupe.
Relevant le bébé survivant il lui fait boire une partie du liquide avant de porter à son tour le réceptacle à ses lèvres.
Dehors le vent se déchaîne, la terre tremble, et les éclaires foudroient le sol.
Le vent s’engouffre avec force dans la caverne soufflant le brasero et n’éclairant la scène que par quelques flashs.
Le matin
Le calme est revenu, porter par le courant une petite elfe aux cheveux verts dérive sur les reste d’une table en bois, au loin un phare est visible et au delà quand le temps est au beau fixe une ville humaine, Stormwind.
En se réveillant Isnarel contemple la chambre, trempée de sueur, les draps en morceau, elle n’a qu’une envie, aller prendre un bon bain pour se laver de ce rêve, ou de ces souvenirs…
Non juste de ce rêve…