Le Soulèvement du Peuple

*Saluant les Lunargents présents dans la taverne de Bruuk Thoraïm va s'accouder au comptoir commande une chopine et raconte la triste soirée d'hier *

Hier soir les injustices de la Sainte Inquisition ont été punies par le peuple de Stormwind. Un homme seul (Volcmar) a soulevé le peuple contre cet ordre qui se voulait défenseur de la Lumière et des Êtres. Le Roi et l’Evêque de Stormwind soutenaient cette action pour mettre fin à la Sainte Inquisition et ses crimes barbares. Très vite un groupe d’êtres de tous horizon s’est formé et a marché jusqu'à la Garnison du Ruisseau de l’Ouest. Là bas nous avons trouvé un barrage formé par des membres de la Nature Rédemptrice voulant empêcher un bain de sang.

Très vite les Lunargents présents, Melynn, Shaana, Pandorina, Ghoule et moi, ainsi que le barde Crileloup se sont regroupés afin de parler d’une seule voix. Le peuple de Stormwind semblait assoiffé par le sang. De nombreuses voix se sont élevées pour tenter d’obtenir la reddition de la Sainte Inquisition sans que le sang ne soit versé. Un long moment j’ai cru que l’intégrité du Clan pourrait être entachée si nous utilisions les armes sans demander la capitulation de l’Inquisition. A la force de nos cris nous avons demandé aux membres de la Sainte Inquisition masqués par cette chaîne humaine d’ouvrir leur cœur à la Lumière. Nous avons promis que nous jugerions ceux qui se sont égarés dans les Ombres répandues par la voix de leur supérieur et que le pardon leur serait accordé s’ils nous remettaient leur tabard sans violence. J’ai du crier, supplier pour qu’ils nous entendent mais ils restèrent sourd à ces paroles.

Alors le fracas les lames a commencé. Pas un n’a ouvert les yeux et ils ont tous couru à une fin inéluctable. La chute de la Sainte Inquisition a eu lieu dans un bain de sang violent. Plusieurs de nos mains en sont tachées. Moi-même j’ai du me résoudre à affronter Turannos qui mettait en danger la vie de Melynn. Je n’ai pas réussi à arrêter mon bras à temps et dans un craquement d’os il s’est effondré. Ce fut l’une des dernières têtes de la Sainte Inquisition à tomber. Après ce dernier sacrifice inutile, j’ai demandé à ce que les Lunargents quittent ces lieux où ne restaient plus que des cadavres jonchant la pierre et où le sol encore visible était maculé de sang.

[HRP/] J'ai du romancer car ce fut un peu difficile à suivre, je laisse aux autres resumer leurs impressions et surtout la fin de soirée qui a embelli cette nuit[/HRP]

HRP :

Merci à Thoraïm, qui doit bien être le seul à être capable de résumer la situation.

Si l'idée de départ était très bonne, l'organisation, par contre, à laissé fortement à désirer.

- Lors d'un évènement massif, il aurait été necessaire de creer un groupe raid, avec tous les participants. Un groupe raid pour chacune des factions, ne serait ce que pour qu'on connaisse les noms de nos alliés et de nos ennemis. On a bien créé un groupe raid, mais avec que les LunArgent

- Arrivés sur place, on s'est retrouvé avec une masse de persos qui gueulaient dans tous les sens. Ca encore, peu importe, c'est inévitable quand il y a beaucoup de monde. Néanmoins, j'ignore combien étaient les membres de la Sainte Inquisition, mais je doute que tant de monde ait été nécessaire.

- Ignorant qui était qui, il etait d'autant plus difficile de savoir les ordres de qui il fallait suivre. De plus, on ignorait quelle était la volonté de la guilde : se rendre sans mourir, ou décimer tout le monde ? C'est là que je me dis que tout compte fait c'est plus facile face à la horde, au moins quand quelqu'un crie en orc, on sait que c'est pas un ami

- C'est moi qui ait ouvert les hostilités. Tout au moins, c'est moi qui ait accepté le premier duel... d'un petit nain chasseur niveau 17... C'était bien, ca m'a permis de faire des somations avant de taper, pendant qu'il me chatouillait.
La encore, personne ne s'en est préoccupé, pourtant, il venait d'ouvrir les hostilités.

- Ensuite, soit le joueur en question était un boulet (de toute façon c'en était clairement un), soit la guilde n'avait pas été briefée, mais le petit personnage n'a rien trouvé de mieux que de dire : m'en fous, je ressucite...
Il a passé le quart d'heure qui suivait à provoquer tout le monde, et à insulter ceux qui refusaient ses duels.

J'ignore quelle était la volonté réelle de la guilde. Ca s'est fini en tas de duels massifs, particulièrement gonflants. De plus, j'ai plus eu la sensation que les joueurs souhaitaient gagner leurs duels. D'ailleurs je me demande si tel n'a pas été le cas....

Enfin bref, c'est dommage. Une bonne idée, mais un très mauvais déroulé.

On a quand même fini assis en rond dans l'herbe, avec un gentil barde charmeur qui nous a offert un moment de paix.
Bon ok.... on a quand même tué une vache... mais bon... moi j'en ri encore
J'ecrirai un truc là dessus. Enfin sur le barde, pas sur la vache

HRP FIN

[Hrp
Merci Thoraïm, ça nous donne une idée de ce qui c'est passé
En effet, un tel evenement merite d'etre bien organisé, c'est dommage que ça se soit passé ainsi. Esperons que ça s'ameliorera la prochaine fois... /hrp]
La Sainte Inquisition n'est plus, mais ses survivants ont fondé un nouvel ordre, dont je ne doute pas que nous entendrons parler bientot.
Qu'Elune nous guide, cette epreuve n'est pas encore finie, mais nous avons gagné cette bataille. Felicitations a toutes et tous *sourit*

mince j'ai raté ca ..........

Et oui moi aussi ...
(Et se qui bossent y font comment un dimanche a 22h? ^^)

ELÛNA

La foule l'inquiétait, c'était plus fort que lui. Cette masse incontrôlable de destins individuels entrechoqués, dirigés un instant vers un même but, galvanisés par quelques mots simples, bien trop simples à son goût, lui faisait peur. Il y avait dans ces regards, dans ses poings fermés, dans ses visages tendus bien trop de haine et bien trop de souffrances.

Et pourtant...

Un peu plus tôt dans la journée, au sortir des marches de l'Hôtel de Ville, il avait noté un attroupement insolite, et avait cherché à comprendre, restant discrètement à l'écart, observant chacun. Est-ce parce qu'il s'agissait d'un Nain, il n'aurait su le dire, mais il s'attarda une seconde de plus que nécessaire sur l'un des participants et le reconnut enfin : Thoraïm ! Que les Nains se ressemblaient à ses yeux ! Il se reprocha d'avoir encore le regard si jeune à ce sujet. Il lui semblait que les Nains étaient tous frères, issus de même parents comme une indénombrable fratrie. Le regard de maître Thoraïm était pourtant si reconnaissable !

Mais ce soir là il était voilé. Une sorte de tristesse l'envahissait, ou bien une crainte. Il n'eut guère le loisir de lui parler avant que la foule ne les sépare et les entraîne sur le parvis de la cathédrale de Lumière, puis bien au-delà des murs de la cité, auprès su siège de la Sainte Inquisition, dans un tourbillon agressif de cris et de couleurs.

Aux portes de la garnison la foule était tendue : Quelques meneurs, inconnus, hurlaient des mots de vengeance qui lui déchiraient le coeur. Que faire ? Elune, pourquoi m'as-tu guidé ici ? se demandait-il. Il voulait comprendre mais la foule était déjà dense et l'angoisse montait sourdement, nourrie non seulement des pulsions de cette meute incontrôlable mais aussi de ses propres questionnements. Profitant de sa haute taille, il tenta de faire le tri et de repérer les meneurs. L'un appelait à la vengeance, réclamant la libération d'une amie ou d'une parente, l'autre appelait à un juste châtiment, un autre encore réclamait un jugement qu'on devinait expéditif. Leur cible commune était l'Inquisition, leur objectif son éradication.

Puis la voix de Thoraïm s'éleva, puissante et grave à la fois, couvrant les autres un instant. Il appelait les Inquisiteurs à se rendre, leur promettant un jugement serein et équitable. Mais il était si seul au milieu de ce concert de vociférations qu'il fut bien mal entendu. Il fallait prendre une décision et agir avant que ne soit franchi le cap fatidique qui verrait l'acier prendre le dessus sur les mots. Le barde cria son soutien à Thoraïm, se surprenant presque lui-même de son audace. Il était devenu un loup dans la meute, et espérait de tout son coeur avoir choisi le bon camp. Les paroles de Thoraïm avaient toujours été sages et posées, il lui faisait en cet instant une confiance aveugle, bien trop aveugle peut-être. Qu'Elune lui pardonne s'il se trompait ; Cette perspective ne manquait pas d'ajouter à son angoisse.

Puis, inéluctablement, les armes entrèrent en action et la guerre entonna son chant de mort, taillant les corps et fauchant les âmes. Il se retira, le coeur au bord des lèvres, se sentant le jouet d'une mer déchaînée, d'une entité supérieure à la puissance sauvage et indomptable, si terrible dans ses desseins, si inflexible dans sa droiture. La loi de conséquences s'exprimait, et rien ne n'aurait pu retenir son couperet. Les frères luttaient les uns contre les autres et des corps roulaient dans la poussière. L'Inquisition chutait, entraînant avec elle tant d'autres qui avaient le tort d'être présents.

Ces faits avaient déjà deux jours, mais il furent nécessaires à ce qu'un calme suffisant lui revienne. Il se sentait désormais apte à écrire ce dont il avait été témoin. Après un instant de concentration, aplanissant le parchemin de façon machinale, il laissa sa plume courir :

***

Foule libre et vibrante, que tes élans sont rudes,
Ta colère est violente et ses racines profondes,
L'heure n'est plus, dis-tu, aux paroles trop prudes.
Quelque chose gronde en toi, qui va changer le monde.

Née au coeur de Stormwind, une révolte se prépare
Contre l'Inquisiteur qui trop longtemps vécut
Commettant tant de crimes et actes plus barbares
Qu'il était temps maintenant de faire qu'il n'agît plus.

Dans le chaudron occulte de l'âme des habitants
Trop de faits amassés, trop de haine, de rancoeur
Armés comme ils pouvaient d'outils lourds ou tranchants
Ils avancaient lentement avec la rage au coeur.

Au pied du Fort toutefois des braves s'interposaient.
"Nous sommes la Nature Rédemptrice", qu'ils disaient,
"Et nous voulons convaincre les inquisiteurs,
De se rendre de leur gré sans commettre de malheur."

Hélas, trois fois hélas, ils ne furent écoutés.
Leur ligne protectrice fut bientôt démembrée
Et la foule rugissante dans le hall s'engouffra
Brisant, broyant, blessant tout ceux qui passaient là.

En pointe du mouvement, Volcmar et Thoraïm
Cherchaient l'un la vengeance et l'autre le pardon,
Mais nulle intelligence ni nulle compassion,
Ne firent jamais écho à leurs paroles naïves.

L'inquisiteur pestait car il sentait sa fin,
La roue de la Justice avait déjà tourné,
Ses devins n'avaient pu lui cacher le destin
Auquel par ses déviances il s'était enchaîné.

Fureur du combat, corps qui saignent et qui pleurent,
La bataille fratricide dura jusqu'à la nuit,
Jusqu'à ce que se rende en sa dernière demeure
L'inquiétant Turannos, de la main de Thoraïm.

Et le nain généreux, qui, de son acte grave,
Avait décapité l'ordre irreligieux,
pleurait fort en son coeur, les larmes que tous les braves
pleurent quand ils commentent le pire bien malgré eux.

Autour de lui bientôt le calme retomba,
Chacun parut lentement retrouver sa conscience,
Puis aux cris de révolte une clameur succéda
La foule était joyeuse et dansait en cadence.

Ainsi furent exprimées puis transformées en actes.
La volonté du Roi et celle de l'Eveque
Thoraïm, malgré lui, avait mené l'attaque,
Et le procès viendrait conclure cette étrange fête.

***

Accoudé au comptoir de la taverne, l'elfe aux cheveux couleur de foret ecoute les recits de cet evenement qui marque un tournant de l'histoire.
Cependant, la joie qui avait suivi l'annonce a cedé la place a une sorte de tristesse...
Une grande bataille a ete gagnée, mais a quel prix...
Tant de morts, tant de sang...
Est ce ainsi qu'agissent les "justes"...?

(Tout d'abord,Thoraïm, Shaana, CrileLoup, merci, pour ces recits que vous nous offrez, qui sont de veritables merveilles a lire.
Sinon, si vous avez deja croisé Turannos, vous avez du voir que la Sainte Inquisition a cedé la place a L'Ordo Imperium, un adversaire peut etre bien plus redoutable.
D'autres batailles suivront...)